Cela a commencé par une pluie fine
Eau du ciel tout autour de moi
Il faisait encore clair dans ma vie
L'eau s'écoule faisant des petites flaques
Dans lesquelles, on peut marcher, sauter
Il suffit de mettre un pied devant l'autre
Il m'aurait suffit de regarder
Ouvrir un parapluie multicolore
L'arc en ciel vaudrait de l'or
Je ne serais même pas mouillé

Cela continuait par une pluie d'orage
Eau du ciel tout autour de moi
Les nuages se font plus sombres, bientôt la nuit
L'au commence a former des ruisseaux
Il devient plus dur de progresser
Les pieds mouillés s'alourdissent et s'enrhument
Il ne suffit plus de regarder
Il faut deviner les couleurs
Je referme mon imperméable
La voir s'envoler ne rend triste

Voilà que maintenant il pleut des larmes
Perdus par le crocodile des cieux
La nuit referme son perméable, bientôt l'ennui
L'eau arrive à la hauteur des genoux
Toute progression devient pénible
Trempé jusqu'à l'os de ma poitrine
Je ne peux plus te regarder
Les couleurs ne sont que des gris fanés

Bientôt la grêle, la neige, la tempête
Le vent pousse dans l'eden, des morceaux d'enfer
L'eau s'infiltre partout, il n'y a plus un endroit sec
Mon coeur n'éponge plus le trop plein
Il faut déverser le chagrin
Dans des rivières aux milles éclats
Qui n'attendent qu'un soleil pour briller

Un espoir d'accalmie entrevu
Aussitôt, il pleut de nouveau et de plus belle
Il faut vite trouver un radeau
Il faut rester à la surface
Il faut se battre contre les éléments
Laisser passé la rage

Mon radeau n'est pas assez solide
Et je bois la grande tasse
Noé, Noé ou es tu ?
Tu as oublié un animal: le seul pleureur